Lettre aux députés + LEURS REPONSES

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Voici le mail que PDVCN-ABS a envoyé aux députés, le 25/11/2022

Bonjour, Vous êtes en train de voter sur la loi d’exception pour accélérer l’implantation d’usines de production électrique dite « renouvelable ».

Notre association sort victorieuse au Conseil d’Etat contre un promoteur éolien qui voulait défigurer notre belle région autour d’Argenton Sur Creuse, le bocage du Boischaut Sud encore préservé, devant le Parc Naturel de la Brenne.

Maintenant, les promoteurs reviennent à la charge, ils veulent stériliser nos terres et détruire nos haies avec des champs de panneaux solaires.

Nous tenons donc à vous souligner les points supplémentaires suivants :

– La loi que vous votez ne doit pas contrevenir à la LOI n° 2016-1087 du 8 août 2016 pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages et ne doit pas priver les Français de leurs terres arables, qui les nourrissent.
– Comme vous le savez, la biodiversité est en péril grave.
– Les protocoles de suivi environnemental des fermes éoliennes, dans le cadre de la réglementation des installations ICPE sont déjà insuffisants et inefficaces, laissant le massacre se faire pendant un an avant les premiers comptages. La mortalité des insectes est même absente des procédures !
– Ces usines dites « renouvelables » sont nocives pour l’environnement. Par l’artificialisation des sols, elles contribuent à augmenter la crise de la production alimentaire , et à cause de leur mauvais rendement, nécessitent d’être secondées par des énergies fossiles.

En rien elles ne sont « vertes », c’est un mensonge véhiculé par le marketing du greenwashing. La France est en réalité, en avance sur tous les autres pays de la CE avec sa faible émission de CO2. Merci de voter contre ce texte en masse.

Le bureau de l’association PDVCN-ABS

http://www.avenirboischautsud.fr

 

Voici leurs réponses dans l’ordre chronologique :

1. NICOLAS DUPONT-AIGNAN, le 30/11/2022

Cher Monsieur,

J’ai bien reçu votre courriel du 25 novembre par lequel vous attirez mon attention sur les risques que présente le projet de loi relatif à l’accélération de la production d’énergies renouvelables et en particulier l’encouragement au développement des éoliennes sur le territoire national.

Vous prêchez un convaincu : qu’il soit marin ou terrestre, l’éolien est préjudiciable à la faune et à la flore et son impact écologiste et paysager est sans commune mesure avec son volume de production d’électricité.

Je crains que si le projet de loi relatif aux énergies renouvelables est voté en l’état, l’agressivité des promoteurs n’en soit que renforcée et ce d’autant le texte limite tous les moyens de recours des élus et des riverains contre les projets d’implantation.

C’est la raison pour laquelle, qu’il s’agisse de la santé humaine, du respect de la biodiversité, de la préservation des paysages et enfin du maintien de nos terres agricoles, je considère que le projet du Gouvernement s’inspire plus de l’idéologie que du réalisme et de l’intérêt de notre souveraineté énergétique.

Veuillez agréer, Cher Monsieur, l’assurance de mes sentiments les meilleurs.

Nicolas DUPONT-AIGNAN

2. GROUPE LES REPUBLICAINS, le 15/12/2022

Bonjour,

Nous vous remercions de votre message. Sachez que depuis le début de l’examen de ce texte en séance le 5 décembre dernier, et auparavant en commission, le groupe « Les Républicains » à l’Assemblée nationale a dénoncé à de nombreuses reprises les faiblesses de ce texte proposé par le gouvernement.

Nous regrettons comme vous que ce projet fasse la part belle aux éoliennes allemandes et aux panneaux solaires chinois, énergies intermittentes qui ne régleront pas nos problèmes d’approvisionnement en électricité, alors qu’il aurait été plus utile de miser sur des énergies pilotables comme l’hydroélectricité, le biogaz, la géothermie ou l’hydrogène. Avec ce texte, l’éolien terrestre mobilisera près de 1 % du territoire national soit l’équivalent d’un département français, et l’éolien en mer engendrera le déploiement de 50 parcs d’ici 2050 dont la plupart visibles de nos côtes comme c’est le cas sur le catastrophique projet de La Baule/Saint-Nazaire. Nous regrettons ce saccage de nos paysages et du cadre de vie des Français, pour une énergie qui ne représente que 10 % des énergies renouvelables en France et 10 % de la production nucléaire !

Sur le solaire, de nombreux amendements de nos députés ont visé à encadrer le déploiement des installations au sol, que ce soit sur les terres agricoles et zones forestières, ou au détriment de projets communaux alors que la ressource foncière se fait de plus en plus rare… Nous regrettons là encore que le gouvernement ait privilégié le développement anarchique d’une énergie intermittente et très consommatrice de surfaces, et continuerons de défendre ces positions d’ici la fin de l’examen du texte et lors du vote en séance prévu le 10 janvier, ainsi qu’à l’occasion de la commission mixte paritaire (CMP).

Restant à votre disposition.

Maxime Audap

Conseiller « développement durable »

Groupe Les Républicains


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